Le phénomène Macron

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Le phénomène Macron
Analyses
| par Jacques Simon |

Cette élection présidentielle n’aura été qu’un enchaînement ininterrompu de surprises et de revirements de situation. Si une personne incarne le caractère imprévisible du monde politique français actuel, c’est Emmanuel Macron. Encore inconnu du grand public il y a trois ans, il est aujourd’hui président de la République française. Du privé à l’arrière-plan gouvernemental, de l’arrière-plan gouvernemental à un ministère, d’un ministère à la tête des sondages, et de la tête des sondages à l’Élysée, Emmanuel Macron est passé partout, sans y avoir vraiment été.

Cette ascension fulgurante vers le haut de la scène politique nationale ne s’est d’ailleurs pas faite sans accrocs, à droite comme à gauche. Macron fait partie de ces nouveaux politicien·ne·s qui sortent du privé pour tenter de secourir une sphère politique en crise. À ce titre, on peut le comparer à Donald Trump, à Beppe Grillo, ou encore à Pablo Iglesias, qui sont tous de récents arrivés dans la scène politique et qui rassemblent de larges foules de convaincu·e·s. Qui est donc ce benjamin de la présidentielle française, et qu’a-t-il proposé pour convaincre tant de monde?

L’homme

Malgré l’apparence d’outsider qu’il a su cultiver, Emmanuel Macron a connu le parcours d’un membre de l’élite de la société française.

Né le 21 décembre 1977 à Amiens dans une famille relativement aisée, il a commencé son éducation chez les Jésuites avant d’aller au Lycée Henri-IV de Paris – un établissement considéré comme le meilleur du pays. En 2001, il est diplômé de Science Po Paris, un établissement de renommée mondiale, après avoir suivi une formation de philosophie. Spécialisé dans la pensée de Machiavel, il a écrit une thèse sur la philosophie hégélienne du droit et a été l’assistant de Paul Ricœur, un philosophe connu en France. En 2004, il est diplômé de l’École Normale d’Administration (ÉNA), l’institution qui forme l’élite bureaucratique française et où sont passés quasiment tous les présidents [1].

Pour son premier emploi, il est inspecteur des finances à l’Inspection générale des finances, organe du gouvernement qui veille à la bonne utilisation des deniers publics. Assistant en 2004, il est promu en octobre 2005, et gravit les échelons pour se retrouver chef de son département en juin 2007.

En 2008, il accepte un poste à la banque d’investissement Rothschild. Malgré le fait qu’il n’arrive que dix jours avant que Lehman Brothers fasse faillite, il sait se démarquer assez pour se faire surnommer le « Mozart de la finance » [2]. Dans ce cadre, il s’occupe d’importantes transactions, si bien que ses bénéfices lui permettront, selon ses propres dires, d’être « à l’abri du besoin jusqu’à la fin de ses jours » [3].

Par le biais de l’économiste Jacques Attali, il rencontre un certain François Hollande. Celui-ci, qui sera élu président en 2012, lui propose de faire partie de son équipe gouvernementale. Macron accepte, et rentre à l’Élysée comme conseiller du nouveau président [4].

En août 2014, Hollande et Manuel Valls concrétisent leur tournant libéral, et font sortir du gouvernement trois ministres, dont Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, le ministre de l’économie. Pour remplir le poste, l’équipe exécutive opte pour le renouveau. De leur poche, ils sortent un jeune homme ambitieux et inconnu du grand public : Emmanuel Macron prend poste dans un des ministères les plus importants.

Aux yeux des ténors du gouvernement, le bilan est mitigé. D’un côté Macron incarne parfaitement la nouvelle politique gouvernementale. Il signe de son nom un projet de loi [5] qui est pour le moins controversé. Parmi les propositions, la plus polémique concerne la légalisation partielle du travail le dimanche, jour traditionnellement consacré à la famille et aux loisirs en France. Hormis cela, la « loi Macron » envisageait de limiter les indemnités que touchent les travailleurs et travailleuses licencié·e·s [6], et a mis un terme au bonus que touchaient les entreprises qui avaient augmenté les salaires après deux ans de revenus positifs.

D’un autre côté, Macron se fait connaître comme l’électron libre du gouvernement, un trait qui déplait fortement à ses collègues. En août 2014, il se prononce contre les 35 heures hebdomadaires – une des politiques les plus fièrement revendiquées par la gauche française –, en janvier 2015 il explique que les entrepreneur·e·s ont la vie plus dure que les travailleurs et travailleuses, et en mai 2015 il lance à des manifestant·e·s en colère que la meilleure façon de se payer un costard est de bosser [7]. À tort ou à raison, Emmanuel Macron a passé son temps au gouvernement à faire polémique.

Le 6 avril 2016, le ministre de l’économie commence à se retourner contre l’équipe gouvernementale. En déplacement à Amiens, il lance son mouvement appelé « En Marche ! ». Cette formation, qui se veut « ni de droite, ni de gauche », cristallise les ambitions personnelles de Macron. Visiblement peu intéressé à faire retomber la tension entre lui et le gouvernement, il fait son premier meeting officiel le 12 juillet, soit deux jours avant que François Hollande ne soit interviewé pour la dernière fois dans le cadre des célébrations du 14 juillet. Et puis, le 30 août, un jour avant la rentrée, Emmanuel Macron démissionne.

C’est un peu plus de deux mois plus tard, le 16 novembre 2016, qu’il officialise sa candidature pour la présidence de la République. Depuis lors, Macron n’a qu’un objectif : siphonner les électeurs et électrices de la droite et de la gauche modérées, afin de se faire un nid au centre du spectre politique. C’est pari gagné.

Aidé par le fait que le Parti socialiste et les Républicains ont des candidat·e·s assez éloigné·e·s du centre, Macron a reçu le soutien de plusieurs cadres des deux partis, y compris d’un ministre en fonction. En plus des politicien·ne·s de renommée, Macron a su créer une réelle dynamique populaire. Des personnes de tous les horizons se sont impliquées corps et âme pour faire vivre son nouveau mouvement et le porter jusqu’à l’Élysée.

Le 23 avril dernier, à 20h heure de Paris, les résultats tombent. C’est la fin d’un mois de course électorale acharnée comme elle l’a rarement été. Elle a été emplie de scandales, de retournements de situation, et, surtout, s’est soldée par une course à quatre candidat·e·s qui étaient tou·te·s dans la marge d’erreur pour arriver au second tour. Finalement, Emmanuel Macron, arrivé en tête avec 24 %, affronte Marine Le Pen et ses 21 % en finale pour le deuxième tour [8]. L’humeur est partagée. Entre résignation et détresse, la plupart des Français·es se préparent à devoir voter pour un·e candidat·e dont ils et elles n’avait pas voulu.

La situation n’est pas inédite cependant. Il y a 15 ans, le 21 avril 2002, la France avait fait face à quelque chose de semblable : Jean-Marie Le Pen, le père de Marine, était arrivé au second tour face à Jacques Chirac du RPR (ancêtre de Les Républicains). Si à l’époque un front républicain s’était formé et avait mené, après deux semaines de manifestations et de rassemblements, à une victoire de 83 % [9] pour le candidat de droite modérée, le soulèvement populaire a été bien moindre cette fois-ci.

Entre les 23 avril et 7 mai 2017, les Français·es étaient moroses. Hormis celles et ceux qui avaient voté pour les deux finalistes, beaucoup peinaient à se convaincre d’aller aux urnes. Dans le camp Mélenchon, la gauche de la gauche, un sondage sur la plateforme internet de la campagne a révélé que l’électorat se divisait en trois parties quasi égales : un tiers voterait Macron, un autre s’abstiendrait, et un troisième voterait blanc (l’option « voter Le Pen » n’était pas proposée) [10]. Usé·e·s par la politique défensive, les Français·es semblaient peu motivé·e·s à faire barrage au Front National.

Pourtant, c’est avec 66,1 % qu’Emmanuel Macron a été élu président de la République Française le 7 mai 2017 [11]. Ce score, bien en deçà de celui obtenu par Chirac en son temps, est toutefois signe que le Front National continue à se heurter à un plafond de verre [12].

Bien que l’abstention se soit élevée à 25,44 % des inscrit·e·s et que 11,5 % des votes sont blancs ou nuls [13] (des taux jamais vus depuis 1969, quand le Parti Communiste Français, très influant à l’époque, avait appelé à s’abstenir devant les deux candidats de droite modérée qualifiés au second tour), Macron a bel et bien gagné l’élection présidentielle française.

Comment est-ce qu’un candidat avec si peu d’expérience politique a-t-il pu toucher tant de personnes? Que propose-t-il?

Économie

La vision d’Emmanuel Macron est surtout économique. Ayant occupé le ministère du même nom et issu du milieu des finances, sa grille de lecture est orientée dans ce sens. Pour lui, le mal principal de la France est la rigidité de son marché qui l’empêche de s’appliquer au particulier. Son analyse est avant tout pragmatique : les acquis sociaux ne sont pas mauvais en soi, mais ils alimentent l’antagonisme qui existe déjà naturellement dans le monde du travail. Macron aimerait libéraliser le code du travail afin que les relations employeurs et employeuses/employé·e·s soient façonnées par le dialogue et non par la lutte. Le projet est donc de créer un environnement dans lequel on peut « bien vivre de son travail et [où on peut] inventer de nouvelles protections » [14].

Pour ce faire, il faut amputer à la social-démocratie française un certain nombre de ses éléments. Macron prône donc la réduction des charges des entrepreneurs et entrepreneuses et la suppression du Régime social des indépendants (RSI), organisme qui protège les travailleurs et travailleuses indépendant·e·s [15]. Il souhaite aussi réduire les cotisations sociales payées par les employeurs et employeuses pour « réduire le coût du travail » [16] ainsi qu’exonérer les cotisations sur les heures supplémentaires.

La vision Macron n’est pas, à strictement parler, identique à celle de la droite libérale classique. Le souhait n’est pas de faciliter l’accumulation de capital dans les mains d’une élite en supposant qu’un surplus découlera sur la société. Plutôt, l’idée est de créer un rapport amical entre les individus qui se côtoient sur le marché du travail, afin que ces derniers puissent bâtir ensemble les règles qui encadrent leurs interactions.

Le meilleur exemple est son souhait de « redéfinir le dialogue social » [17]. Concrètement, cela implique de réduire les lois dans le code du travail et de faciliter l’adaptation du salaire, du temps de travail – des négociations en général – pour qu’elles soient adaptées au contexte spécifique de leur application : « par exemple, les horaires effectifs, où l’organisation du travail seront négociés au plus près du terrain [18]. »

Les travailleuses et travailleurs ne doivent pas être dépendant·e·s de l’État pour leur survie. Celui-ci doit être en effet conçu comme un filet de secours, une institution qui aide les plus défavorisé·e·s, sans toutefois engendrer l’assistanat. Les agriculteurs et agricultrices, par exemple, bénéficieront d’un investissement de cinq milliards d’euros ayant pour but « qu’ils [et elles] vivent de leur travail, plutôt que des aides publiques » [19].

Donner aux individus la capacité de vivre indépendamment des aides publiques passe aussi par l’éducation spécialisée. Dans ce sens, Macron promet la formation d’un million de jeunes et d’un million de demandeurs et demandeuses d’emploi peu ou pas qualifié·e·s pour qu’elles et ils puissent mieux intégrer le marché du travail. En général, il appelle à un « effort massif pour l’apprentissage » [20].

Société

Le côté « ni droite ni gauche », se ressent aussi dans le volet sociétal du programme de Macron. Y sont présents l’intérêt pour la sécurité et les forces de l’ordre de la droite en même temps que les valeurs libérales chères à la gauche.

« La sécurité est la première de nos libertés » explique-t-il, et celle-ci passe par la police à en croire son programme [21]. En effet, il souhaite augmenter les effectifs policiers de 10 000 places, créer une « police de la sécurité quotidienne » chargée de « protéger et d’entreprendre », punir les « incivilités » (harcèlement des femmes, insultes, et… crachats) à l’aide « d’amendes immédiates et dissuasives », construire 15 000 nouvelles places de prison, ou encore, créer un « état-major permanent des opérations de sécurité intérieure, de renseignement et de lutte contre le terrorisme » [22].

Cette analyse stricte se retrouve aussi dans le volet « justice » de son programme. Là, il est question de s’assurer que toutes les peines soient exécutées et de limiter le phénomène d’aménagement des peines (proposer aux personnes sanctionnées de travailler, de suivre une formation, etc.). Cependant, la particularité de Macron est de faire cohabiter ce genre de propositions traditionnellement issues de la droite dure avec des mesures progressistes.

Son programme culturel, par exemple, va dans le sens de la démocratisation. Les bibliothèques seront ouvertes le soir et les week-ends, l’apprentissage d’une deuxième langue sera encouragée à l’école, et les jeunes recevront un « passe culture » de 500 euros pour leurs 18 ans. Les mêmes genres d’investissements se retrouvent dans le secteur de la santé, où il souhaite que l’État prenne en charge l’intégralité des frais liés aux lunettes et aux prothèses auditives et dentaires [23]. Macron est aussi favorable à la légalisation de la PMA (procréation médicalement assistée, ndlr) pour les femmes seules et les couples de lesbiennes, mais pas à la GPA (gestation pour autrui, ndlr) [24].

Relations internationales

Pour ce qui est des relations internationales, Macron est résolument Européen. Des quatre principaux candidats et candidate à la présidentielle, c’est le seul qui souhaite approfondir l’unité entre les pays membres, et accroître drastiquement leur interconnectivité.

En termes de nouveaux projets, Macron propose la création de deux nouveaux marchés uniques : celui du numérique et celui de l’énergie. Si le premier aura pour but de « financer le développement des startups européennes », le second aidera à transiter vers l’écologie, notamment en « fixant un prix plancher du carbone » [25]. Le tout sera encadré par un « Buy European Act » qui restreindra l’accès aux marchés uniques aux entreprises qui produisent au moins la moitié de leurs biens au sein de l’Union.

Pour Macron, l’Europe doit aussi être un organisme qui oriente et protège les politiques nationales. Pour ce faire, il souhaite voir apparaître un budget de la zone euro, voté par le parlement et mis en œuvre par un·e ministre de l’Économie et des Finances de la zone euro [26]. L’Europe doit assurer l’exemplarité de ses membres, notamment en combattant les évasions fiscales d’un pays à un autre.

L’Union sera aussi dotée d’une dimension militaire et protectrice. Un « Fond européen de la défense » sera ainsi créé pour financer un armement commun et un Quartier Général européen, auquel participeront les pays volontaires. En outre, le Président souhaite créer une force de quelque 5 000 gardes frontaliers européens [27].

À ce sujet, la politique internationale hors-UE se distingue par son absence. Mise à part l’augmentation des moyens de l’armée (avec tout de même de réelles propositions quant à l’utilisation des nouveaux fonds), Macron donne très peu d’indices par rapport à sa politique étrangère – une lacune étonnante étant donné la présence médiatique importante de ces sujets. Il analyse une présence de la France décroissante sur le plan mondial, une tendance qu’il souhaiterait inverser pour « défendre » les intérêts « climatiques », « économiques », et « sécuritaires » du pays [28]. Il se positionne également contre la Russie, et souhaite maintenir les sanctions existantes tant que les accords de Minsk (signés à la suite de l’invasion de la Crimée) ne seront respectés.

Génération Macron?

Sans nier ses réels atouts, il faut dire que l’élection de Macron relève d’un concours de circonstances assez imprévisible. Macron est en effet sorti d’un gouvernement historiquement impopulaire, dont le bilan était contesté – voire renié – jusqu’à l’intérieur du Parti socialiste. Ajoutez à cela un ras-le-bol généralisé du statu quo, et vous avez une recette explosive. L’avoir repéré et avoir su sauter sur l’occasion révèle d’ailleurs la finesse de l’analyse et l’agilité politique de Macron.

À droite, c’est François Fillon qui a gagné les primaires, incarnant une rigueur économique quasi-thatchérienne ainsi que l’honnêteté des élu·e·s. Ses positions radicalement libérales ont laissé l’aile gauche de son parti sans candidat·e, et les détournements de fonds dont il a été accusé ont refroidi plus d’un·e de ses sympathisant·e·s. À gauche, c’est Benoît Hamon qui a été choisi. Celui-ci se trouve largement à l’aile gauche du PS, à tel point qu’il a essayé de faire tomber le gouvernement de Hollande. La gauche du gouvernement s’est donc aussi retrouvée non-représentée dans l’élection. 

Les partis dont sont issus ces deux candidats (le PS et les Républicains) ont, traditionnellement, englobé la majorité du spectre politique, ne laissant donc une place à de potentiel·le·s contestataires qu’à leurs extrêmes respectifs. Or, cette fois-ci, un vide s’est formé au centre, vide qu’Emmanuel Macron a su occuper. Les électeurs et électrices modéré·e·s des partis traditionnels ont en effet été réceptifs et réceptives à son discours « ni droite, ni gauche ».

Il est donc logique que sa candidature en ait attiré plus d’un·e·. Pourtant, le fait qu’il ait été élu défie toute logique. En effet, en regardant l’offre politique présente durant cette élection, il ne fait aucun doute que la candidature d’Emmanuel Macron s’inscrivait dans une continuité relative par rapport au quinquennat de François Hollande. Comment donc expliquer qu’un président dont les politiques l’ont rendu le chef de l’exécutif le plus impopulaire de la 5ème République – à tel point qu’il a renoncé à se représenter – voit aujourd’hui son héritage idéologique se faire réélire? Comment expliquer, aussi, que des politiques qui ont provoqué les plus grandes manifestations depuis 1995 soient, aujourd’hui, réintroduites à l’Élysée? Ce qui est sûr, c’est que Macron y est pour quelque chose. Il a su parler aux Français·es, et a pu créer un dialogue avec eux et elles.

Et maintenant…?

Après s’être installé à l’Élysée, Macron devra affronter des défis de taille. En effet, sa stratégie d’accepter n’importe qui dans son mouvement s’est faite au détriment d’une unité idéologique cohérente. Aujourd’hui, les appuis à Macron vont de la droite traditionnelle à un ancien secrétaire général du Parti Communiste Français et ex-candidat à la présidentielle, en passant par tous les genres de sociaux-démocrates et d’écologistes. Créer un gouvernement cohérent à partir de cela risque de relever du défi herculéen.

Ensuite, il va falloir qu’il réussisse à se démarquer de François Hollande. Si le président sortant n’a pas réussi à convaincre avec ses politiques, Emmanuel Macron va devoir effectuer un travail de communication sans fautes. En plus de ses électeurs et électrices, il va devoir convaincre ses opposant·e·s, sans quoi il y a fort à parier qu’il aura aussi affaire à des mouvements sociaux importants.

Enfin, bon nombre de ses propositions demandent une unité sociétale au sens large, voire une unité européenne dans certains cas. Étant donné les fractures profondes qui y courent en ce moment, Macron va devoir faire un travail d’union de grande envergure s’il souhaite mener à bout son projet. Théoriquement, c’est possible. Une fois confronté aux faits, il se peut qu’il soit déçu.

Aujourd’hui, avant même d’être réellement entré en fonction, Macron s’engage dans un sentier peu connu et où il jouit d’un faible soutien. Pourtant, Emmanuel Macron se voit comme un acteur important de la cinquième République. À la Charles de Gaulle, il se présente comme quelqu’un d’en dehors du système, venu sauver la politique d’elle-même. La République française connaît en effet une période difficile; la relever ne sera pas tâche facile.

 

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CRÉDIT PHOTO: Jeso Carneiro

1. Emmanuel Macron, « Biographie », https://en-marche.fr/emmanuel-macron , consulté le 19/04/2017.

2. Daniel Schneidermann, «Vive Macron, nouveau ministre de l’Économie ! », Nouvel Observateur, 27/08/2014, http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-915-darret-sur-images/2014... , consulté de 19/04/2017.

3. Ibid.

4. Ibid.

5.  République Française, « LOI no 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques », Journal officiel de la République française, 06/08/2017, http://droit-finances.commentcamarche.net/download/start/telecharger-312... , consulté le 19/04/2017.

6. Cette proposition sera annulée par le conseil constitutionnel.

7. L’Obs, « 5 sorties d’Emmanuel Macron qui disent son mépris de classe », Le Nouvel Observateur, 30/05/2017, http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20160530.OBS1486/5-sorties-d-em... , consulté le 19/04/2017.

8. Ministère de l’Intérieur, « Élection présidentielle 2017 », République Française, http://elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2017/FE.html, consulté le 12/04/2017.

9. La France Insoumise, « Résultats de la consultation sur le second tour de l’élection présidentielle », La France Insoumise, 02/05/2017, https://lafranceinsoumise.fr/2017/05/02/resultats-de-consultation-second..., consulté le 09/05/2017.

10. Ministère de l’Intérieur, « Élection présidentielle 2017 », République Française, http://elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2017/FE.html, consulté le 12/04/2017.

11. Jacques Simon, « Le plafond de verre du Front National », L’Esprit Libre, 30/12/2016, http://revuelespritlibre.org/le-plafond-de-verre-du-front-national, repéré le 09/05/2017.

12. Ministère de l’Intérieur, « Élection présidentielle 2017 », République Française, http://elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2017/FE.html, consulté le 12/04/2017.

13. Emmanuel Macron, « Programme », https://storage.googleapis.com/en-marche-fr/COMMUNICATION/Programme-Emma... , consulté le 19/04/2017.

14. Ibid.

15. Ibid.

16. Ibid.

17. Ibid.

18. Ibid.

19. Ibid.

20. Ibid.

21. Ibid.

22. Ibid.

23. Emmanuel Macron, « Familles et société », https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/familles-et-societe, consulté le 19/04/2017.

24. Emmanuel Macron, « Programme », https://storage.googleapis.com/en-marche-fr/COMMUNICATION/Programme-Emma... , consulté le 19/04/2017.

25. Ibid.

26. Ibid.

27. Emmanuel Macron, « International », https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/international, consulté le 19/04/2017.

28. Ibid.

 

 

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