Qui profite de la protection de l'environnement au Chiapas?

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Qui profite de la protection de l'environnement au Chiapas?
Analyses
| par Émile Duchesne |

À la sortie de l'avion à Mexico, dans la file des douanes, impossible de ne pas remarquer les affiches géantes qui invitent les touristes à visiter les infrastructures écotouristiques du Chiapas. Alors que j'attendais de recevoir ma carte d'entrée au pays, je me questionnais déjà. Je savais que je serais au Chiapas dans à peine deux jours et je savais aussi qu'il y avait anguille sous roche avec ces projets écotouristiques. Martin Hébert, professeur d'anthropologie à l'Université Laval, m'avait déjà averti que ces projets causaient beaucoup de problèmes aux communautés autochtones sympathisantes des zapatistas (principalement les peuples tsotsil, tzeltal, tojolabal et ch’ol, tous de la famille maya). En une semaine à San Cristobal de Las Casas, j'ai rapidement constaté que pratiquement aucun·e touriste n'était au courant qu'il ou elle visitait des sites revendiqués par les zapatistas. Ce court séjour m'a permis de rencontrer deux organismes de la société civile chiapanèque qui travaillent avec des communautés autochtones sympathisantes des zapatistasi. J'en suis venu à comprendre qu'au Chiapas, les mesures de protection de l'environnement implantées par le gouvernement mexicain profitaient principalement aux élites en place et surtout pas aux peuples autochtones qui luttent depuis près de 60 ans pour leur autonomie.

Le Chiapas et le mouvement zapatiste

L'histoire des zapatistas débute dans les années 1960-1970 alors que de nouvelles communautés autochtones s'établissent dans la Selva Lacandonii. Plusieurs jeunes familles décident de quitter leur communauté pour créer de nouveaux espaces villageois en raison du manque de terres cultivables. Ces nouveaux établissements sont l'occasion de mettre en place de nouveaux rapports sociaux qui rompent avec une conception rigide de la tradition maya mais qui rompent aussi, et surtout, avec le pouvoir des grands propriétaires terriens. Ce nouveau départ démocratise la vie communautaire et permet la stimulation de l'organisation politique chez ces jeunes familles. Pour plusieurs, il s'agit du point de départ de la lutte zapatiste. La politisation des autochtones du Chiapas se confirme en 1974 alors qu'a lieu le premier congrès autochtone de l'histoire du Chiapasiii.

Idéologiquement, l'Ejército Zapatista de Liberación Nacional (EZLN) (Armée zapatiste de libération nationale) s'est construite d'après trois influences : le maoïsme, la théologie de la libération et la cosmologie maya. Ce sont des militant·e·s du mouvement étudiant révolutionnaire mexicain qui amènent l'idéologie maoïste dans les montagnes du Chiapas. Du maoïsme, les zapatistas retiennent surtout l'importance de la lutte armée pour arriver à la révolutioniv. Certaines considérations stratégiques sont aussi retenues, par exemple celle de « commencer par occuper les villes et s'attaquer ensuite aux campagnesv ». La deuxième influence, la théologie de la libération, est une mouvance très importante chez les catholiques d'Amérique latine. Au Chiapas, les membres du clergé associés à la théologie de la libération ont été d'une importance capitale dans l'organisation politique des peuples autochtones chiapanèques, qui sont devenus plus tard le foyer du mouvement zapatistevi. Leur rôle est central dans l'organisation du congrès autochtone de 1974 et en 1989 dans la création de l'Universidad de la Tierra, une université pour et par les autochtones du Chiapasvii. Selon les tenant·e·s de ce courant, pour suivre la voie de Jésus et être un·e vrai·e chrétien·ne, il faut faire cause commune avec les pauvres et élaborer l'évangile de la libérationviii. Cette vision du catholicisme implique une certaine conscience de classe sans toutefois reprendre la lutte des classes marxiste. La théologie de la libération s'oppose au réformisme et prône l'organisation des opprimé·e·s dans une optique de transformation sociale. Selon Leonardo et Clodovis Boff, deux théologiens brésiliens sympathisants à la théologie de la libération, « nous sommes du côté des pauvres seulement lorsque nous luttons à leurs côtés contre la pauvreté qui a été injustement créée et forcée sur euxix ». Finalement, la culture et la cosmologie des peuples de la famille maya ont aussi eu leur importance dans la mise en forme de l'idéologie zapatista. Les modes de prise de décision collective des peuples mayas, caractérisés par des assemblées et la recherche du consensusx, ont été intégrés au mode de fonctionnement zapatista. N'oublions pas que c'est un millénarisme inhérent à la culture maya (c’est-à-dire la recherche d'une terre meilleure) qui permet, dans les années 1960-1970, l'organisation politique des communautés autochtonesxi.

Le reste de l'histoire est peut-être plus connu : le 1er janvier 1994, au moment où entre en vigueur l'Accord de libre-échange nord-américain, des hommes et des femmes cagoulé·e·s, armé·e·s et affichant les couleurs de l'EZLN prennent d'assaut certaines villes du Chiapas dont San Cristobal de Las Casas, la capitale culturelle de la province. Après une dizaine de jours d'échauffourées avec l'armée mexicaine, les combattants et les combattantes de l'EZLN battent en retraite pour rejoindre les communautés autochtones des montagnes, dont la plupart sont originaires. Des négociations avec le gouvernement mexicain mènent en 1996 à l'accord de San Andres, qui prévoit une reconnaissance constitutionnelle des droits culturels et sociaux des peuples autochtones du Mexique. Cet accord n'est finalement jamais mis en œuvrexii. À partir de ce moment, les zapatistas cessent de négocier avec le gouvernement et intensifient leurs efforts d'auto-organisation des communautés. La même année, les zapatistas fondent le Congreso Nacional Indigena, qui est le premier rassemblement autochtone pan-mexicain. Cette instance est toujours active aujourd'hui et maintient une politique de non-collaboration avec le gouvernementxiii. Ces efforts d'auto-organisation culminent en 2002 avec la création de cinq Caracolesxiv (« escargot » en espagnol), des municipalités autogérées qui offrent des services aux communautés zapatistas du Chiapas : locaux de mairies, hôpital, école en langue autochtone, magasins d'artisanats, salle d'assemblée, etcxv.

Dans les dernières années, les efforts des zapatistas se sont surtout concentrés sur l'éducation et la connaissance. En 2013, on lance une invitation aux altermondialistes du monde entier à venir séjourner dans les Caracoles pour suivre des séminaires et des cours de languesxvi. En janvier 2017, les zapatistas poursuivent leur lancée en organisant une conférence appelée ConCienciasxvii. Le but recherché : échanger avec des chercheurs et chercheuses universitaires et mettre en place une structure pour leur permettre de collaborer avec les communauté zapatistas : « Il s'agit de la continuité de l'Escuelita zapatista lancée en 2013. Ils [et elles] veulent vivre et apprendre ensemble en stimulant les échanges. À ConCiencias, les zapatistas ont invité des expert[·e·]s pour échanger sur des thèmes comme la globalisation et la protection de l'environnement. C'est un chantier pour une éducation plus horizontale et pour stimuler les discussions entre la science occidentale et les connaissances des peuples autochtones. »

C’est ce qu’explique le représentantxviii de l'organisme Desarollo economico y social de los mexicanos indigenas (DESMI) (Développement économique et social des mexicains autochtones).

Le Chiapas et la nouvelle image verte du Mexique

Lors de mon passage au Mexique en juin 2017, le gouvernement fédéral mexicain et le gouvernement du Chiapas multipliaient les annonces de projets à saveur environnementale. Depuis quelques années – mais surtout depuis la Conférence des Nations Unies sur le climat à Cancún en 2010 – le Mexique tente de se placer comme un leader dans la lutte aux changements climatiques. En effet, le 5 juin 2017, à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, l'État mexicain fait sa profession de foi envers la cause environnementale. Le gouverneur du Chiapas, Manuel Velasco, et le ministre de l'Environnement du Mexique annoncent à Ocosingo au Chiapas d’importants investissements du ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles du Mexique : 91 millions de pesos (6,3 millions de dollars canadiens) pour 250 projets de conservation dans la Selva Lacandona au Chiapasxix. Le gouverneur profite de l'occasion pour dénoncer la décision du président américain Donald Trump de retirer les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climatxx. Du même coup, les deux niveaux de gouvernements signalent leur intention de continuer d'offrir annuellement 1000 pesos (70 dollars canadiens) pour chaque hectare de terre protégé par les paysans autochtonesxxi. Mais, dans les faits, pour recevoir cette subvention, les autochtones doivent cesser de pratiquer l'agriculture sur les terres concernées ce qui, comme on le verra plus bas, entraîne des conséquences fâcheuses pour elles et eux. De l'investissement initial, 50 millions de pesos (3,45 millions de dollars canadiens) sont destinés à la diversification des activités productives des paysan·e·s autochtonesxxii. La même semaine, le gouverneur Velasco inaugure un nouveau centre écotouristique dans la région du Canon del Sumideroxxiii ainsi qu'un centre de collecte de produits agrochimiquesxxiv.
 

De nombreuses ONG écologistes – comme World Wildlife Fundxxv et Parks Watchxxvi – se sont implantées au Chiapas dans les dernières années. Sur place, DESMI critique l'arrivée de ces nouveaux organismes : « Le gouvernement mexicain reçoit beaucoup d'argent de l'international pour implanter des mesures de protection de l'environnement. Cet argent ne se rend pas jusqu'aux peuples autochtones et sert essentiellement à mettre en place des programmes de contrôle coercitifs », estime le représentant de DESMI. Un autre exemple permet de comprendre l'intérêt du Mexique à s'associer à des organismes écologistes internationaux. Le 8 juin 2017, Leonardo DiCaprio est au Mexique pour annoncer que sa fondation s'associe à la fondation Carlos Slim – l'homme le plus riche du Mexique – et au président mexicain Enrique Peña Nieto pour protéger l'écosystème marin du Golfe de la Californie. L'acteur vante le président mexicain en disant qu'il est un « chef de file dans la conservation des écosystèmesxxvii ». Ce positionnement sur la scène internationale n'est pas anodin : pour assurer l'afflux de touristes, le Mexique doit garder une image acceptable aux yeux du monde. L'importance du tourisme dans le discours officiel est sans équivoque : le 7 juin 2017, le ministre du tourisme, Enrique de la Madrid Cordero, martèle que le tourisme est la voie de la « transformation sociale » pour le Mexiquexxviii. Les pressions économiques et politiques pour le développement de projets écotouristiques sont donc énormes. À ce titre, une étude réalisée récemment à l'Université autonome de Guadalajara démontre qu'au Mexique, 60 % des zones où pourraient être réalisés des projets écotouristiques demeurent inutiliséesxxix. Aux yeux des autorités, les projets écotouristiques sont une priorité pour le développement du pays.

La protection de l'environnement et les peuples autochtones

Sur papier, ces projets de protection de l'environnement semblent positifs pour le Mexique. Le fait est que la majorité des zones visées par ces projets ne sont pas inhabitées : de nombreuses communautés autochtones peuplent des territoires où l'environnement est protégé. Aux yeux du gouvernement mexicain, cette occupation du territoire est nuisible : les autorités dénoncent toujours les établissements irréguliers dans les parcs nationauxxxx. Par contre, ce ne sont pas tous les peuples autochtones qui s'opposent aux mesures de protection de l'environnement. En effet, le gouvernement joue sur des divisions préexistantes au mouvement zapatista et s'associe aux factions autochtones pro-gouvernementales pour légitimer ses projets de protection de l'environnement. Pour le représentant de DESMI, « les peuples autochtones qui luttent n'acceptent pas les mesures de protection du gouvernement. Ces programmes visent à contrôler la population. Ce sont essentiellement des programmes de dépossession ». En effet, pour prendre un exemple, le programme ProArbo offre 1000 pesos (70 dollars canadiens) par hectare protégé par les paysan·e·s autochtones. Cela implique que ces paysan·e·s cessent de pratiquer l'agriculture sur les terres visées. L'effet insidieux du programme vient du fait que la loi agraire mexicaine est faite de façon à ce que les paysan·e·s qui cessent de cultiver finissent par perdre le droit sur leur terre. Selon la représentante de l'organisme Otros Mundos (Autre monde), « les autochtones qui vivent des subventions vertes finissent par perdre leur droit sur la terre étant donné qu'ils [et elles] ne la cultivent plus. Ces autochtones font partie des autochtones pro-gouvernementaux qui vivent depuis longtemps du paternalisme gouvernemental ».

Elle poursuit en avançant que la plupart des programmes environnementaux au Mexique sont essentiellement du maquillage vert :

« Dans les discours officiels, le Chiapas fait figure d'exemple pour les politiques vertes au Mexique. Pourtant, d'un côté, le gouvernement considère que les autochtones qui cultivent la terre détruisent la Selva avec leur petite agriculture et instaure des politiques de criminalisation et, de l'autre, le gouvernement subventionne des projets de monoculture industrielle sur le même territoire. Les programmes environnementaux n'incluent pas les gens qui habitent le territoire. Ces programmes criminalisent les autochtones et valorisent les monocultures aux dépens de l'agriculture de subsistance. »

 

Les projets de protection de l'environnement cherchent aussi à accroître le contrôle de l'État sur des territoires difficilement accessibles comme les montagnes et les jungles du Chiapas. Pour le représentant de DESMI, le lien entre contrôle social et protection de l'environnement est clair :

« Les projets écotouristiques du gouvernement ont un impact négatif pour les communautés autochtones. Les disputes sur le contrôle du territoire – comme dans la réserve de Agua Azules – entraînent une présence militaire et policière qui entrave la liberté de circuler. En construisant davantage d'autoroutes, le gouvernement accroit son pouvoir sur le territoire. Les projets écotouristiques sont avant tout des projets de contrôle de la population autochtone. »

 

On comprendra que dans un contexte où l'État mexicain cherche à mettre un terme à l'insurrection zapatiste, tous les moyens sont bons pour donner une apparence de légitimité à ses tentatives d'accroître son contrôle sur le territoire et la population du Chiapas.

La gendarmerie environnementale et les Montes Azules

L'aire protégée des Montes Azules, fort populaire auprès des touristes, a été créée dans les années 1970 par le gouvernement mexicain et couvre un territoire de 3000 km2. Cette aire protégée se trouve en plein cœur du territoire d'expansion des communautés paysannes qui deviennent plus tard le foyer de l'insurrection zapatista en 1994. De 1997 à 2008, la situation est déjà tendue en raison de la lutte de ces communautés pour la réappropriation de ces terres. Or, en 2008, le gouvernement du Chiapas adopte un « Protocole d'expulsion » pour forcer 13 communautés autochtones à quitter les Montes Azules. Les agent·e·s de conservation peuvent alors compter sur l'aide de la police et de l'armée mexicaine pour forcer l'évacuation des communautés ciblées. Pour citer un exemple, en janvier 2010, dans la communauté de Rancho Corozal, quatre hélicoptères militaires se posent, causant la fuite des villageois·es. Quelques jours plus tard, le gouvernement annonce « le développement d'une station écotouritstique qui exiger[a] le déplacement de sept autres communautésxxxi ». En guise de réponse, la société civile chiapanèque organise en mars 2010 un forum social en plein cœur des Montes Azules afin de parler de la « tension entre l'occupation autochtone du territoire et la création d'aires protégéesxxxii ». La déclaration finale de l'événement souligne que le territoire doit être défendu dans toutes ses dimensions : son environnement mais aussi les droits, les cultures, les langues et les formes d'organisation des peuples qui l'habitent.

La répression n'a jamais pris fin dans les Montes Azules. Récemment, le gouvernement mexicain y a instauré une nouvelle force répressive : la gendarmerie environnementale. « Ce sont des soldats qui peuvent parcourir tous les Montes Azules. Elle a été créée par des environnementalistes. En réalité, ce sont davantage des "soldats environnementaux". Avec ce programme, l'État cherche à accroitre sa force répressive », explique le représentant de DESMI. Du côté de Otros Mundos, on abonde dans le même sens : « Le mandat de la gendarmerie environnementale relève davantage de la stratégie contre-insurrectionnelle contre les zapatistas que de la protection de l'environnement », avance la représentante. Un communiqué daté du 8 décembre 2016xxxiii signé par des communautés autochtones de la Selva Lacandona et des Montes Azules dénonce la création de cette gendarmerie environnementale. Pour les communautés signataires, la gendarmerie est une stratégie pour favoriser l'implantation des multinationales dans les forêts du Chiapas. De plus, avec l'arrivée d'ONG étrangères et l'implication de l'Unesco dans les projets de protection, les peuples autochtones chiapanèques ont l'impression de perdre encore plus de pouvoir sur leur territoire : « La responsabilité de la réserve de Montes Azules n'est même plus fédérale ou provinciale : avec sa reconnaissance par l'Unesco, elle devient une responsabilité mondiale. Pour nous, cela représente encore une perte de contrôle des peuples autochtones sur leur territoire », ajoute le représentant de DESMI.

Conclusion

Les projets écotouristiques et les mesures de protection de l'environnement au Chiapas sont une menace pour l'autonomie des communautés autochtones. « Les peuples autochtones souhaitent avant tout [détenir] le contrôle sur leur terre et sur les richesses de la terre-mère. Lorsqu'on a le contrôle de son territoire, on y fait attention et on le protège. Les peuples autochtones ne peuvent pas aspirer à l'autonomie s'ils n'ont pas le contrôle de leur territoire », souligne le représentant de DESMI. Mais pour atteindre l'autonomie et implémenter eux-mêmes leurs propres mesures de protection de l'environnement, les peuples du Chiapas ont de nombreux obstacles structurels devant eux : « Les autochtones sont conscient[·e·]s qu'[elles et] ils doivent faire attention à la terre. Par contre, leur conception de la protection entre en conflit avec le modèle de développement capitaliste », fait remarquer à son tour la représentante de Otros Mundos.

 

Si avec le postmodernisme le champ de bataille des luttes sociales est passé de l'économie à la culturexxxiv– on pourrait aussi dire du marxisme aux politiques d’identité (identity politics) , est-ce qu'on en est rendu aujourd'hui au champ de bataille environnemental? L'exemple du Chiapas nous montre que les grands pouvoirs de ce monde tentent de s'approprier la lutte environnementale afin de garder leur position hégémonique. Leur credo : protéger le territoire pour mieux contrôler et déposséder celles et ceux qui l'habitent. En mobilisant des universitaires est des ONG écologistes occidentales, l'État mexicain se dote d'un outil supplémentaire dans sa lutte contre l'insurrection zapatista : la vérité technocratique de la science occidentale. On comprend peut-être mieux pourquoi les zapatistas ont lancé l'initiative ConCiencias et sont ainsi passé·e·s de la lutte armée à la question de la nature du savoir.

CRÉDIT PHOTO Arthur Temporal, https://www.flickr.com/photos/145920102

i Les représentant·e·s de ces organismes ont souhaité rester anonymes pour des raisons de sécurité. Les militant·e·s du Chiapas sont souvent la cible de représailles et même d'assassinat.

iiHébert, Martin. 1997. Discours, conflits et mobilisation socio-politique : trois communautés zapatistas de la Selva Lacandona (Mexique). Montréal : Université de Montréal, 119. ; Sapinski, Jean-Michel. 2002. Le discours zapatiste : analyse structurale d'un mythe politique. Montréal : Université de Montréal, 124.

iii Santiago, Jorge. 2016. « El congreso indigena de 1974. Buscando nuestra raices ». La Jornada. En ligne, paru en mars 2017. http://ojarasca.jornada.com.mx/2016/05/13/rogelio-cuellar-imagenes-de-un-congreso-historico-5011.html Consulté le 11 septembre 2017.

iv Tsé-Toung, Mao. 1967. Écrits choisis en trois volumes : volume II. Paris : François Maspero, p. 57

v Ibid p. 58

vi Hébert, Martin. 1997. Op. Cit.

vii Paget-Clarke, Nic. 2005. « Interview with Raymundo Sanchez Barraza ». In Motion Magazine. En ligne, paru le 18 décembre 2008. http://www.inmotionmagazine.com/global/rsb_int_eng.html Consulté le 11 septembre 2017.

viii Boff, Leonardo et Boff, Clodovis. 1987. Introducing Liberation Theology. Maryknoll : Orbis books, p.7

ix Ibid p.4

x Graeber, David. 2014. La démocratie aux marges. Lormont : Le Bord de l'eau, 120.

xi Hébert, Martin. 1997. Op. Cit.

xii Ejercito Zapatista de Liberacion Nacional. 2016. Seis Declaraciones de la Selva Lacandona. Mexico : Eon, 224.

xiv Chiapas Media Project. 2003. Caracoles : new paths of resistance. Mexico : Production Caracoles, 42 min.

xv Duchesne, Émile. 2016. « Que reste-t-il du zapatisme ? ». Ricochet. En ligne, paru le 6 février 2016. https://ricochet.media/fr/928/que-reste-t-il-du-zapatisme Consulté le 10 septembre 2017.

xvi Voir le site web suivant: http://www.schoolsforchiapas.org/advances/schools/la-escuelita/. Consulté le 11 septembre 2017.

xvii Voir le site web suivant: https://conciencias.org.mx/. Consulté le 11 septembre 2017.

xviii Les représentants de DESMI et de Otros Mundos ont tous les deux souhaité rester anonymes pour des raisons de sécurité. En effet, les assassinats de militant·e·s sont très fréquents au Mexique et particulièrement au Chiapas.

xix Diario de Chiapas. 2017. « Recursos a Chiapas ». Diario de Chiapas, 7 juin.

xx MdeR. 2017. « Manuel Velasco y titular de Semarnat benefician a guardianes de la Selva con apoyos economicos ». Diario de Chiapas, 7 juin 2017.

xxi Ibid

xxii Ibid

xxiii MdeR. 2017. « Inauguran Centro Ecoturistico Ojo de Agua, en Emiliano Zapata ». Cuarto Poder, 8 juin.

xxiv MdeR. 2017. « Firman convenio para establecer un centro de acopio ». Cuarto Poder, 11 juin.

xxvii Notimex. 2017. « EPN, DiCaprio y Slim acuerdan proteger ecosistemas marinos ». Cuarto Poder. 8 juin.

xxviii MdeR. 2017. « Turismo puede lograr transformacion social ». Diario de Chiapas, 7 juin.

xxix Notimex. 2017. « Sin uso 60 % de zonas turisticas ». Cuarto Poder, 11 juin.

xxx José Salazar. 2017. « Persisten 5 invasiones en el Canon ». Diario de Chiapas, 7 juin

xxxi Martin Hébert. 2009. « Le forum social des Montes Azules ». Recherches amérindiennes au Québec, 39 (1-2) : 173-174.

xxxii Ibid

xxxiv Beaucage, Pierre. 2009. Corps, cosmos et environnement chez les Nahuas de la Sierra Norte de Puebla ; une aventure en anthropologie. Montréal : Lux, 414.

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