Mon oncle de Karachi

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Mon oncle de Karachi
Idées
| par Alexandre Dubé-Belzile |

Le Pakistan est un pays dont la réputation a beaucoup souffert au lendemain des évènements du 11 septembre 2001, étiqueté comme un pays soutenant le terrorisme. Cela dit, à l’époque, le général Pervez Moucharraf[1] avait assez rapidement offert son soutien à Georges W. Bush, qui menaçait de bombarder le Pakistan au point de le ramener à l’âge de pierre[2]. Mon dernier voyage au Pakistan et, en fait, en Asie du Sud, remontait à près de 10 ans. Je m’y rendais pour une visite familiale à Karachi. J’aurai l’occasion, dans ce condensé de récits de voyage, de dresser un portrait du Pakistan, qui se veut abordable par son caractère plus personnel et son ton léger, mais qui ne néglige pas non plus, au regard de la mission de L’Esprit Libre, d’aborder l’histoire, la politique et les sociétés du Pakistan. Son style peut paraître un tant soit peu décousu, mais doit se lire comme une mosaïque cherchant à représenter un pays qui est lui-même tout à fait hétéroclite.

Le récit commence dans un taxi, en route vers l’aéroport Lester B. Pearson de Toronto. Le chauffeur, Mounir, était un indien musulman d’Hyderabad, ville à majorité musulmane du Telangana (auparavant Andhra Pradesh), dans le sud de l’Inde. Mon oncle est lui-même originaire d’une province avoisinante, le Karnataka, avant que sa famille ne vienne s’installer dans la ville portuaire de Karachi, dans l’actuel Pakistan. Le Pakistan est traditionnellement un pays allié aux Occidentaux, et ce, depuis la guerre froide. Cette alliance quasi inconditionnelle du pays avec les États occidentaux dans la lutte contre le terrorisme n’est pas sans en aliéner certain·e·s. Quoi qu’il en soit, Mounir abordait avec une rage passionnée les sinistres desseins de l’actuel premier ministre indien Narendra Modi. « L’Inde n’a pas besoin de mafia, ils ont Modi ». J’abordais les tensions qui s’étaient accentuées début mars dernier avec le Pakistan et qui avaient entraîné momentanément la fermeture de tous les aéroports au Pakistan et des principaux aéroports du nord de l’Inde[3].

Les Indiens avaient soi-disant bombardé un camp d’entraînement djihadiste du groupe Jaish-e-Mohammed[4] au Kashmir. Ce camp d’entraînement s’avérait être, aux dires de l’État pakistanais, une villa et quelques rocailles. Deux avions indiens avaient ensuite été abattus et un pilote fait prisonnier, avant d’être retourné en Inde en guise de bonne foi. La manœuvre aurait permis à Modi, à la veille des élections, de montrer ses muscles, racontait Mounir avec indignation. Modi a depuis été réélu, lui et son gouvernement d’extrême droite du Bharatiya Janata Party (BJP), un parti nationaliste hindoue lié à des éléments xénophobe et islamophobes, qui sert le Capital au détriment des couches les plus pauvres de la population pour faire du pays, à l’image de la Chine, l’usine du monde[5]. Poursuivant ses objectifs, il a également, au début du mois d’août dernier, aboli le statut particulier du Cachemire, auparavant garanti par la constitution. Ce statut lui accordait une certaine autonomie, sa propre constitution et la possibilité de voter des lois[6]. Le Cachemire est depuis plongé dans un état de siège, ce qui a été dénoncé par le premier ministre pakistanais Imran Khan à l’ONU[7]. Cette région disputée a maintenu jusqu’à présent les deux puissances nucléaires à couteaux tirés et a été l’enjeu de quatre conflits armés en 1947, en 1965, en 1972 et en 1999. Enfin, à la sortie du taxi de Mounir, j’ai échangé de chaleureuses salutations avec lui avant de plonger dans le terminal des départs.

Mon voyage vers le Pakistan nécessitait un transit en Turquie. L’aéroport Atatürk d’Istanbul, maintenant abandonné pour un aéroport tout neuf, comprenait plus de 700 portes vers des destinations dans tout le Moyen-Orient et l’Asie : Bagdad, Téhéran, Bichkek, Achgabat, Tachkent, Kaboul, toutes desservies par l’entreprise Turkish Air. Des centaines de hadjis et ce qui me semblait être des réfugié·e·s syrien·ne·s et iraquien·ne·s et un grand nombre de voyageur·euse·s dormaient çà et là un peu partout. Sur le vol Istanbul-Karachi, calé dans mon siège, je songeais à un de mes voyages antérieurs au Pakistan, qui m’avait mené jusque dans le désert du Baloutchistan. Cette région m’avait laissé une très forte impression[8]. Je me permets ici de raconter certaines expériences d’un voyage antérieur au Pakistan.

La capitale de la province, Quetta, est connue pour son immense bazar de produits afghans, des fruits séchés jusqu’aux armes à feu, en passant par les sabres et le thé kényan. C’est aussi justement un point de passage de la frontière pour se rendre vers Kandahar ou Zahedan, en Iran. J’y avais reçu de mystérieux coups de fil dans mon hôtel. Les interlocuteurs ne s’étaient pas identifiés, mais je soupçonnais qu’il s’agissait des agents du notoire Inter-Services Intelligence (ISI), les services de renseignements pakistanais, qui me surveillaient. Après tout, cette région était connue comme abritant la chourah des talibans qui avaient fui l’invasion américaine. Un scandale allait également éclater quelques années plus tard, avec l’incident Raymond Allen Davis, lors duquel l’agent de la CIA avait tué deux Pakistanais présumément armés[9].

J’avais ensuite passé trois jours à Ziarat, non loin de Quetta, là où le quaid e-azam (le grand leader), Muhammad Ali Jinnah, avait passé les derniers jours de sa vie. La petite agglomération se trouvait à proximité des zones tribales, hors de tout contrôle des autorités. Par conséquent, je devais m’inscrire auprès de la police. À ma surprise, on m’a invité à passer quelques jours au poste, une hospitalité inespérée. Je couchais dans la chambre d’un des agents, juste à côté de la cellule des prisonniers, qui tenait à peu près cinq ou six individus dans un espace qui suffirait à peine à moi seul. Le soir, je pouvais observer de loin les séances de torture. Pour me distraire, on me faisait regarder des DVD piratés de films américains, pendant que les policiers fumaient un joint[10]. Un homme nu se trouvait à plat ventre sur une table en bois et les policiers le frappaient avec ce qui ressemblait à un bâton de criquet recouvert de cuir. J’ai demandé au chef de police pourquoi ils le torturaient. Sa réponse était des plus candides : une motocyclette avait été volée. L’homme était le suspect et ils le torturaient pour qu’il admette son crime. Il m’expliqua qu’il n’avait pas les moyens de mener une enquête et que c’était le seul moyen de trouver le coupable. À la première occasion, je lui ai fait remarquer : « Et s’il y avait erreur sur la personne? » La question demeura sans réponse. Enfin, s’agissait-il vraiment d’un vol de motocyclette? En dépit de mes surprises, je dois dire que l’accueil qui m’a été réservé était irréprochable. Je suis parti quelques jours plus tard pour me rendre à Peshawar et visiter cet épicentre de la culture pashtoune, aussi situé non loin de la frontière afghane et de la passe de Khyber. La ville était non seulement un point de passage important lors des deux guerres afghanes menées par les Britanniques au XIXe siècle, mais figurait aussi sur le trajet emprunté par les hippies qui, dans les années 1960 et 1970, voyageaient sur la route de l’Europe jusqu’à Katmandou, en passant par la Turquie, l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan. Bien sûr, les raisons de ma visite étaient plus proches de celles du deuxième groupe de voyageurs.

J’avais aussi passé de bons moments à Peshawar, également tout près de la frontière afghane, mais beaucoup plus au nord. La chaleur était étouffante. Je me souviens d’avoir marché de la gare jusqu’à l’artère principale pour me trouver un hôtel. Le bord de la route était jonché d’excréments de buffles, de chats et de rats morts, et de plusieurs héroïnomanes verdâtres d’une immobilité surréelle. Au centre de la ville se trouvait une salle de cinéma présentant des films pachtounes, avec de grandes affiches-fresques peintes à la main, garnies d’éclaboussures rouge sang, de kalachnikovs et de moustachus grimaçants. Le cinéma pachtoune est unique en son genre, à l’antithèse d’une certaine pudeur qui reste la norme partout ailleurs au Pakistan. Hassena Atom Bomb (1990) et Da Khwar Lasme Spogmay (1997) sont des « classiques » très représentatifs du genre. Le deuxième film est particulièrement marquant, mettant en scène une femme loup-garou justicière et étant réalisé par une femme, Shehnaz Begum. Examinant l’immense murale à l’image du dernier film à succès pachtoune, je pris un bon repas de haricots rouges avec naan d’un vieux marchand avec une longue barbe blanche et un turban immaculé. À la fin de mon repas, je décidai de voir si l’expérience cinématographique pachtoune, j’entends par là celle d’une salle de cinéma, était comme n’importe quelle autre.

Je me suis donc engouffré dans la salle de projection. Les portes de l’édifice étaient verrouillées pendant les projections pour éviter les attentats-suicides. Après avoir acheté mon billet, j’ai pris place dans la salle, dans laquelle des bancs de bois étaient disposés comme dans une église. Le projectionniste a fait tourner la première bobine. Je ne comprenais rien aux dialogues, mais j’arrivais à suivre les grandes lignes du drame déjanté qui défilait sous mes yeux, une sordide histoire de vengeance. La salle de cinéma se remplissait peu à peu de fumée de cannabis et de cigarette. Le film en arrivait ensuite à une scène sans doute érotique : une femme se déhanchait à l’écran. Bien sûr, il n’y avait que des hommes dans la salle, mais il se sont tous mis à danser, joint ou cigarette au bec. Je suis resté dans le fond de la salle, un peu perplexe, mais impressionné par l’intensité d’une expérience de cinéma en pays pachtoune. Après ma sortie du cinéma, affamé, je suis allé déguster un ragoût de viande avec un thé vert dans une petite gargote de rue. Je me demandais alors pourquoi ces films étaient si violents. La réponse m’est venue sous la forme d’un pauvre réfugié afghan qui faisait semblant de tirer avec une mitraillette en pleine rue. Tous ces souvenirs ont défilé dans mon esprit alors que je rêvassais sur mon siège, déjà presque arrivé à destination, de retour au Pakistan après plus de dix ans.

Karachi est habitée par une majorité d’immigrants (les muhajirs) musulmans de l’Inde, après la séparation. Elle abrite la plus grande population de personnes ayant l’ourdou comme langue maternelle au Pakistan.Langue officielle, du pays, l’ourdou n’était pourtant parlé que par 6 % des habitant·es au lendemain de la fondation de la première république islamique. À Karachi, on trouve aussi un grand nombre d’Afghan·es persanophones et pachtophones, des bengalis restés même après l’indépendance du Bangladesh en 1971, des Rohingyas et d’autres. Le reste du Pakistan est habité par une constellation d’ethnies parlant autant de langues : Penjabi, Sindhi, Siraki, Mehmani, Balouchi, Chitrali, Hunzas.

La file d’attente est longue pour l’immigration à Karachi. Cependant, les procédures sont simplistes. Un agent étampe votre passeport et vous laisse en proie aux escroqueurs et aux porteurss pendant que vous essayez de récupérer vos bagages. À la sortie de l’aéroport, mes lunettes se sont embuées. Mon oncle m’a accueilli, souriant, vêtu d’un shalwar kameez[11]. Mon cousin a pris le volant. Nous nous sommes enfoncés dans la nuit de Karachi, la « ville des lumières », désormais ensevelie dans un épais smog. Les boulevards étaient harnachés par des motocyclettes bourdonnantes comme des guêpes dans un tube de verre embué. Des autobus dérapaient ici et là, baroques, enjolivés d’enluminures en inox, leurs toitures surchargées de passagers. La maison de mon oncle se trouvait au rez-de-chaussée d’un immeuble résidentiel et comprenait une petite cuisine, une salle commune et trois chambres, chacune appartenant à un de mes cousins, leurs femmes et deux ou trois enfants. Cette promiscuité, qui serait jugée extrême au Canada, était pourtant ce qui caractérisait la vie de mon oncle, fonctionnaire retraité, et celle de ses enfants, tous ingénieurs, une famille somme toute plutôt aisée. L’un des frères menait à bien des projets de construction en Tunisie et en Arabie saoudite et l’autre œuvrait sur les navires de guerre de la marine pakistanaise.

Une fois par semaine venait le masi ou la « femme de ménage », souvent chrétienne ou pauvre. Curieusement, au Pakistan, presque toutes les familles emploient de tels services, de telle sorte que pour beaucoup de migrant·e·s pakistanais·e·s au Canada, il est difficile de commencer à faire le lavage, le ménage ou la cuisine. Un véritable cas de « trickle down » dont parlent les économistes[12]? En passant en voiture près de la gare, je voyais de grandes affiches électorales de Bilawal Bhutto, fils de Benazir Bhutto et petits fils de Zulfikar Ai Bhutto, président du Pakistan dans les années 1970. Fidèle aux objectifs de ce récit, je me permets ici une parenthèse sur l’histoire politique du Pakistan.

À la tête du parti populaire du Pakistan, Bhutto avait tenté de mettre de l’avant un programme progressiste et laïc, se rapprochant de la Chine maoïste et perdant le soutien des États-Unis. Il fut victime d’un coup d’État soutenu par la CIA. Le général Muhammad Zia-Ul-Haq lui succéda et le fit pendre pour trahison. Peu avant son renversement, il aurait admis boire un peu d’alcool. Des rumeurs circulent toujours, selon lesquelles il aurait été un alcoolique prêt à vendre le Pakistan à l’Inde à tout prix. L’histoire des Bhuttos, une des familles les plus importantes en politique au Pakistan[13], après la mort de Zulfikar, n’a rien de réjouissant. Sa fille, Benazir, a été assassinée en 2007 lors d’un rassemblement politique[14]. L’identité des assaillants reste nébuleuse. Certaines rumeurs veulent que son mari, Asif Ali Zardar, ait été impliqué dans l’assassinat. Il aura servi comme président du pays à partir de 2008. Certains vont même jusqu’à dire que ce dernier pratiquait la magie noire.

Le général Zia-Ul-Haq allait être l’allié des États-Unis pour la création de ce qui allait devenir al-Qaida, contre l’armée russe en Afghanistan. Sa proximité avec Joanne Herring, responsable aux États-Unis de l’aide au Pakistan à l’époque, a même donné lieu à des rumeurs d’une passion romantique. Parallèlement, il allait aussi tenter une « islamisation » de l’État pakistanais, la République islamique du Pakistan n’étant pas conçue, a priori, comme une théocratie. Le Pakistan a ainsi retrouvé de bonnes relations avec les États-Unis, comme avaient pu le faire les régimes militaires antérieurs, dont celui de Mohammed Ayub Khan, général développementaliste ayant même visité le Québec dans les années 1960. Cela n’a toutefois pas empêché la mort de Zia-Ul-Haq dans un mystérieux accident d’avion en 1988. Le Pakistan a toujours été, traditionnellement, du côté du bloc de l’ouest durant la guerre froide, alors que l’Inde était un pays non-aligné. Cela n’aidait en rien à atténuer les relations entre les deux pays. De surcroît, les régimes pakistanais, un tant soit peu démocratiques, ont presque toujours été soutenus par l’Occident. Et si ce n’est l’alternance extrêmement redondante entre les régimes militaires et civils qui s’est poursuivie jusqu’au début des années 2000, le système politique pakistanais n’est, en théorie, pas si différent du fédéralisme canadien.

Le chef d’État n’est pas la reine d’Angleterre, certes, mais le président n’a que peu de pouvoir. Même si l‘armée a directement gouverné le pays pour une bonne partie de son histoire, il existait, jusqu’à tout récemment, deux partis principaux : le parti populaire pakistanais (PPP), associé au clan Bhutto, et la ligue musulmane fondée en 1988 par Nawaz Sharif. Fait intéressant, c’est aussi le nom d’un mouvement fondé sous les Britanniques  qui a milité pour un État musulman distinct et qui a existé pendant quelques années après la fondation du Pakistan, sans pouvoir survivre au décès des présidents Mohammad Ali Jinnah et Liaquat Ali Khan. Aujourd’hui, le Tehreek-e-Insaf (Mouvement pour la justice) est au pouvoir, entre autres, grâce au soutien de l’armée. Son chef Imran Khan a été élu le 18 août 2018. Pour ce qui est de Mohammad Ali Jinnah, ce dernier a été célèbrement interprété par Christopher Lee dans le film de Gandhi de Richard Attenborough (1981) et dans le film Jinnah de Jamil Dehlavi (1998), qui constitue peut-être le contre-discours au premier film, Jinnah y faisant plutôt figure de futur chef d’État laïc, défendant le droit des pauvres et des femmes, opposé aux manipulations religieuses du Mahatma Gandhi, auxquelles les manigances de l’actuel président indien font sûrement écho. Christopher Lee, qui détestait le rôle de Dracula dont il s’est longtemps senti prisonnier, aurait mentionné le film Jinnah comme le plus important de sa carrière avec The Wicker Man de Robin Hardy[15].

Peu après mon arrivée, mon oncle m’a annoncé la capture du voleur dans le quartier, un voleur s’étant enfui avec un générateur (à Karachi, les pannes d’électricité sont fréquentes) qui était revenu pour s’emparer d’une batterie de voiture. Les habitants du quartier se sont jetés sur lui et l’ont amené au poste, la police étant occupée ailleurs. Le Pakistan n’a pas besoin de police. Mon oncle n’avait pas fini de me gaver d’histoire sur la vie au pays. En Occident, on a développé les OGM; au Pakistan, on injecte de l’eau rouge sucrée dans les melons d’eau, m’a mis en garde mon oncle, alors qu’il concluait une transaction avec les marchands de pastèques installés devant la mosquée du quartier. Les annuaires téléphoniques, de leur côté, servent à emballer les naans du boulanger pachtoune de Karachi. Cela me rappelait Quetta et le Baloutchistan, ces régions aujourd’hui encore plus difficiles d’accès, frontalières avec l’Iran[16]. En passant, le premier ministre pakistanais Imran Khan agit maintenant en tant que médiateur entre l’Iran et les États-Unis. Il fait aussi face à une contestation principalement organisée par la droite et le parti religieux Jamiat Ulema-e-Islam Fazi de Fazl-ur-Rehman[17]. Cela dit, le mécontentement est d’abord et avant tout dû à l’inflation entraînée par les politiques austères du gouvernement et la dévaluation de la rupee.

 

CRÉDIT PHOTO: FLICKR - Mishari Muqbil

[1] Fait intéressant : Moucharraf est également responsable de la libéralisation des médias au Pakistan, pour le bien et pour le pire. En effet, je pense qu’il est pertinent de s’intéresser, dans le cadre de la mission du média indépendant L’Esprit Libre, à cette transition de médias d’État à des médias tout à fait capitalistes. Cela pourrait faire l’objet d’un autre article.

[2] Reuters, « Pakistani Leader Claims U.S. Threat After 9/11 », The New York Times, 22 septembre 2006, récupéré sur : https://www.nytimes.com/2006/09/22/world/asia/22pakistan.html (Consulté le 4 novembre 2019)

[3] Asad Hashim, « India-Pakistan tensions: All the latest updates », Al Jazeera, 10 mars 2019, récupéré sur https://www.aljazeera.com/news/2019/02/india-pakistan-tensions-latest-updates-190227063414443.html (consulté le 31 octobre 2019)

[4] Groupe armé se revendiquant de l’islam, fondé en 2000, expulsé d’Afghanistan puis interdit en 2002 par l’État pakistanais, justement dans le cadre de la guerre contre le terrorisme. Les puissants services de renseignements pakistanais, l’ISI, sont encore soupçonnés de les soutenir.

[5] Vrishti Beniwal et Atul Prakash, « Modi needs more than tax breaks to make India factory for the world », The Economic Times, 26 octobre 2019. Récupéré sur https://economictimes.indiatimes.com/news/economy/indicators/modi-needs-... (Consulté le 4 novembre 2019)

[6] « India revokes Kashmir’s special status », Al Jazeera, 4 septembre 2019, récupéré sur https://www.aljazeera.com/news/2019/09/india-revokes-kashmir-special-status-190904143838166.html (consulté le 5 novembre 2019)

[7] Rick Gladstone et Kelly Virella, « Imran Khan Warns of Kashmir ‘Blood Bath’ in Emotional U.N. Speech », The New York Times, 27 septembre 2019, récupéré sur https://www.nytimes.com/2019/09/27/world/asia/khan-modi-united-nations.html (consulté le 5 novembre 2019)

[8] Au moment de ma dernière visite, toute visite au Baloutchistan était rendue dangereuse par les activités de groupes indépendantistes qui pratiquent l’exécution sommaire de toute personne posséda de documents d’identité autres que ceux de la province.

[9] Declan Walsh and Ewen MacAskill, « American who sparked diplomatic crisis over Lahore shooting was CIA spy », The Guardian, 20 février 2011, récupéré sur https://www.theguardian.com/world/2011/feb/20/us-raymond-davis-lahore-cia (consulté le 4 novembre 2019

[10] Non seulement le cannabis est illégal au Pakistan, mais la possession de petites quantités peut résulter en des peines de prisons à vie voire de mise à mort. Quoi qu’il en soit, sa consommation est assez répandue et la dépendance aux opiacés est un problème encore plus grave. Le Pakistan est une plaque tournante du trafic d’héroïne, dont près de 90 % est produite en Afghanistan.

[11] Habits traditionnels pakistanais, une tunique en deux pièces.

[12] Idée selon laquelle des politiques favorisant les riches finissent toujours par être bénéfiques pour les pauvres, qui récoltent les « gouttes » qui tombent des riches. Voir Amadeo Kimberly, « Why Trickle-Down Economics Works in Theory But Not in Fact », The Balance, 27 octobre 2019, récupéré sur https://www.thebalance.com/trickle-down-economics-theory-effect-does-it-work-3305572 (consulté le 1er novembre 2019)

[13] Salman Taseer, Bhutto a Political Biography, Vikas Publishing House, New Delhi, 1980, récupéré sur http://www.bhutto.org/Acrobat/Bhutto%20a%20political%20biography.pdf

[14] BBC News, « Benazir Bhutto killed in attack », British Broadcasting Company, 27 décembre 2007, récupéré sur http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/7161590.stm

[15] On aurait envie d’ajouter à cette liste certaines collaborations avec Mario Bava et Jesus Franco.

[16] L’Iran subit aujourd’hui un isolement accru. Le Canada a rompu toute relation avec le pays en 2014, sous Stephen Harper.

[17] « Five things to know about Pakistan's anti-government protests », Al Jazeera, 6 novembre 2019, récupéré sur https://www.aljazeera.com/news/2019/11/pakistan-anti-government-protests-191105110114858.html  (consulté le 6 novembre 2019)

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