Soirée de réflexion : Utilisation et protection de l'eau en Abitibi
Le 24 mars 2018 18:30
La P'tite bouteille (39 1re Ave O, Amos)

SOIRÉE DE RÉFLEXION: "Utilisation et protection de l'eau en Abitibi"
24 mars, dès 18h30
Restaurant la P'tite bouteille d'Amos, 39 1re Ave O
Gratuit

PANÉLISTES:

Serge Bastien, président de la Société de l'eau sous-terraine Abitibi-Témiscamingue

Marc Nantel, porte-parole du Regroupement Vigilance Mines en Abitibi-Témiscamingue

Alice-Anne Simard, directrice générale chez Eau Secours!

Sébastien D'Astous, maire d'Amos et préfet de la MRC d'Abitibi

Vincent Cloutier, directeur scientifique du Groupe de recherche sur les eaux souterraines

Claude Balleux, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Centre-Abitibi


DESCRIPTION DE L'ÉVÉNEMENT:

La réputation des eaux de l’Abitibi n’est plus à faire. La quantité des étendues d’eau douce qu’elle renferme ainsi que la qualité de ses ressources hydrographiques ont tôt fait de distinguer la région à ce chapitre, et ce, à l’échelle du globe. En témoignent notamment les triomphes d’Amos (2001) et de Barraute (2002), ajoutés à la seconde position de Seneterre (2002) lors de compétitions mondiales de dégustations d’eaux municipales. Chose certaine, au sein de la population de la région, les termes « eau » et « fierté » vont de pair.

Néanmoins, tout ne serait pas aussi limpide que ce que l’on voudrait bien croire.

Au début du mois de décembre 2017, l’Organisme de bassin versant Abitibi-Jamésie (OBVAJ) déposait un rapport révélant que la qualité de l’eau de plusieurs rivières de la région se dégradait des suites des pollutions liées aux activités humaines. Selon l’étude, aucune des sources d’eau analysées par l’organisme n’est considérée comme étant de « bonne qualité ». Les eskers, qui alimentent en eau potable plusieurs villes et municipalités de la région, ne sont pas en reste. Dans son Portrait de l’esker aquifère Saint-Mathieu-Berry publié en septembre 2013, la Société de l’eau souterraine Abitibi-Témiscamingue (SESAT) présentait à la population de la MRC d’Abitibi toute la complexité de l’équilibre à atteindre entre la protection de cet héritage naturel d’une valeur inestimable et l’exploitation économique des ressources naturelles voisines. Affectations agricoles, forestières, minières et de villégiature, développement résidentiel, enfouissement de matières résiduelles et industrie récréotouristique sont autant de secteurs d’activités causant inévitablement certains impacts sur les territoires qui abritent les eskers.

L’exemple le plus marquant à ce chapitre est sans doute le projet Authier de la compagnie Sayona Mining, à La Motte. Tel que révélé par Radio-Canada, la compagnie minière australienne se dirigerait dès la fin de l’année 2018 vers l’exploitation d’une mine de lithium à ciel ouvert à moins de 500 mètres de la tête de l’esker Saint-Mathieu-Berry et ce, pour une durée de plus de 10 ans.

Chose certaine, les défis pour assurer la préservation de la qualité et de la quantité des eaux de surface et des eaux souterraines de l’Abitibi-Témiscamingue sont nombreux, et la connaissance à ce sujet fait défaut, si l’on se fie à ce que rapportent certains organismes. Ainsi, bien que les cas cités ci-haut apportent quelques éléments de réponse, on peut se demander : à quels enjeux doit-on faire face en ce qui à trait tant à la qualité qu’à la quantité des eaux de la région? Les lois et règlements sont-ils adaptés au contexte actuel? Et puis, comment peut-on s’y prendre pour assurer la conciliation entre les différentes activités (industrielles, agricoles, récréatives, etc.) et la préservation de la qualité et de la quantité des eaux de la région?"

Car, les usages qui sont et pourraient être faits de ces lacs, rivières et eskers sont multiples et en constante évolution. Pensons notamment à l’utilisation de l’eau des eskers à des fins d’embouteillage, que ce soit à Saint-Mathieu-d’Harricana (Eska) ou à Senneterre (Groupe Eau mondiale VD), ainsi qu’à la mise en marché de produits de microbrasserie (Mons). On ne peut non plus ignorer la pêche ou l’augmentation des activités de plaisance diverses sur les rivières et les lacs, été comme hiver.

Ces quelques exemples illustrent la centralité des eskers, des lacs et des rivières dans le paysage social, économique et environnemental de l’Abitibi. On comprend ainsi l’importance pour tou·te·s les amoureuses et amoureux de la région de se regrouper pour discuter des enjeux relatifs à la protection et à l’exploitation de ses ressources hydriques.

C’est là l’objectif de cette soirée d’échanges et de discussions organisée par les membres de L'Esprit libre à laquelle est conviée toute personne interpellée par les sujets précités ou désireuse de partager toute idée, préoccupation ou question reliée.

L’élan à la soirée sera donné par les présentations des panélistes. Elles et ils feront part au public d’informations, de positions et de recommandations variées afin d’alimenter les réflexions dans la salle. La table sera mise pour une séance d’échanges et de discussions au retour d’une courte pause qui permettra le brassage des idées et… le ravitaillement en nourritures et en boissons!

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