Un État qui n’a jamais existé : la France et le conflit centrafricain

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Un État qui n’a jamais existé : la France et le conflit centrafricain
Analyses
| par Alexandre Dubé-Belzile |

La guerre civile qui sévit en République centrafricaine est un conflit très peu étudié, attisé en partie par les infiltrations de groupes insurgés du Tchad et du Soudan et surtout par les ingérences de la France, qui garde une mainmise sur les ressources naturelles abondantes du pays, sur son économie et sur son arène politique. Cet article explique les causes et les conséquences de ce conflit, qui s’avère être beaucoup plus qu’une simple querelle interethnique ou intertribale. Nous avons ainsi discuté avec monsieur Modeste Mbatalla, chargé de cours en développement international à l’Université du Québec en Outaouais, qui nous a expliqué que le pays est très peu étudié parce qu’il est peu intéressant sur le plan géopolitique et parce que certaines puissances, dont la France, « ont intérêt à ce qu’on n’en parle pas ». Aussi, il a ajouté qu’il est très difficile d’obtenir du financement pour aller étudier les diverses rébellions sur place. Pourtant, tous, même les puissances hégémoniques, ont intérêt à mieux les comprendre.

 

République centrafricaine 101

La République centrafricaine (RCA), comme l’indique son nom, est un pays enclavé au centre du continent africain, limitrophe au Cameroun, au Tchad, au Soudan, au Soudan du Sud, à la République du Congo et à la République démocratique du Congo. Cette ancienne colonie française a gagné son indépendance lors du référendum constitutionnel de 1958, qui avait dissous les territoires français en Afrique. Le premier président, Barthélemy Boganda, est décédé en 1959. Le processus d’indépendance a été poursuivi et achevé le 13 août 1960 par David Dacko. Cependant, ce dernier a été renversé en 1965 par Jean-Bedel Bokassa à l’instigation de la France, qui désirait maintenir des relations privilégiées avec son ancienne colonie. Dacko avait fait l’erreur de tenter de tisser des relations étroites avec la Chine. Bokassa, choisi pour son tempérament anticommuniste, a régné plus d’une décennie, s’adonnant à toutes les extravagances. Il s’est d’ailleurs proclamé empereur en 1977. En 1979, la France en a eu assez et, après avoir constaté que son roitelet-marionnette devenait trop indépendant et hors de contrôle, elle a ramené Dacko au pouvoir grâce à un coup d’État contre Bokassa. En 1981, Dacko a été élu lors d’élections réputées frauduleuses contre son opposant Ange-Félix Patassé[i].

 

Quelques mois plus tard, le général André Kolingba a renversé à son tour Dacko. Il est resté à la tête d’une dictature militaire jusque dans les années 90. Patassé, qui avait fui au Togo après un coup d’État raté, est revenu au pays pour remplacer Kolingba en 1993. Ce dernier avait cédé aux pressions de la communauté internationale qui exigeait l’organisation d’élections. Le pays n’en était pourtant pas au bout de ses peines. Les années Patassé ont été marquées par plusieurs mutineries de l’armée, dont trois en 1996, et ce, parce que les salaires accusaient de longs retards[ii]. Afin de remédier à la crise, Patassé a fait appel à l’armée française. Cette dernière est venue en renfort avec de nombreux soldats et des membres de la Légion étrangère. Les mutineries auraient été instiguées par Kolingba, un Yokoma, ethnie dominante dans l’armée. Quoi qu’il en soit, plutôt que de se résigner à enfin payer l’armée, Patassé a organisé des milices de sa propre ethnie gbaya. En 2001, Kolingba a tenté un autre coup d’État raté. Néanmoins, même après avoir reçu un certain temps l’aide de Kadhafi en échange d’un monopole de 99 ans sur les diamants, Patassé a fini par perdre le pouvoir. Une de ses erreurs importantes avait été de renvoyer François Bozizé, qui se trouvait à la tête des armées et qui s’est aussitôt mis à fomenter une insurrection. Bozizé a tenté de prendre le pouvoir à quelques reprises avant de finalement y parvenir en 2003, alors que Patassé se trouvait en voyage au Niger. Après un changement de constitution, Bozizé a été élu en 2005[iii].

 

Pendant l’ère Bozizé, durant laquelle le gouvernement contrôlait à peine plus que la capitale, de nombreux groupes rebelles ont émergé. En 2013, alors que le régime croulait sous la corruption et le népotisme, la Séléka, dirigée par Michel Djotodia, a renversé Bozizé. Accusées de graves crimes contre la population, les rebelles ont pillé massivement les ressources du pays. La Séléka n’est plus au pouvoir, mais le pays a sombré dans le chaos, et ce, malgré un accord de paix signé en mai 2015. Jusqu’à ce jour, la RCA est déchirée par des guérillas se réclamant d’idéologies religieuses, chose qui n’existait pas avant l’arrivée de la Séléka sur la scène politique. Les tensions ont avant cela été plutôt liées à des conflits ethniques. Alors que près des trois quarts des habitant·e·s du pays sont chrétien·ne·s et animistes, la grande majorité des milicien·ne·s du mouvement ont été recruté·e·s parmi les populations musulmanes du Tchad, du Soudan et des régions islamisées de la RCA. La Séléka est hostile à la majorité chrétienne et tout particulièrement à la classe dirigeante, qui a elle aussi adopté la foi de son ancien colonisateur. Elle a fait preuve d’une sordide brutalité contre les habitant·e·s de la région natale de Bozizé. Par conséquent, les chrétien·ne·s ont commencé à se retourner contre les musulman·e·s, perçu·e·s comme supportant la Séléka, et ont formé les Anti-balaka (anti-machette) pour s’en prendre à ces dernier·ère·s[iv].

Certains rapports font état de scènes de cannibalisme et de démembrement de musulman·e·s aux mains de ces milices nouvellement formées.

 

C’est suite à cette nouvelle vague de massacres que la France a envoyé près de 2 000 militaires dans le cadre de la mission Sangaris. L’ONU, pour sa part, a envoyé une mission de maintien de la paix de près de 12 000 Casques bleus : la MINUSCA. Pour envoyer une telle force, plus de 60 millions de dollars ont été amassés auprès de la France, des États-Unis et du Canada, entre autres nations. Sous les pressions de la communauté internationale, Djotodia s’est désisté en 2014 pour être remplacé par Catherine Samba-Panza, ancienne mairesse de Bangui, choisie par le Comité de transition et approuvée par Paris[v]. Plus récemment, en janvier 2015, l’ONU a affirmé avoir trouvé des éléments de preuve établissant qu’un nettoyage ethnique était en cours contre les musulman·ne·s[vi]. Des massacres ont toujours lieu en 2017[vii] et, selon l’ONU, la stabilisation n’irait pas très bien : 935 000 personnes auraient été déplacées, dont le quart dans les pays voisins[viii].

 

L’ingérence étrangère

Le Tchad, voisin immédiat de la RCA au nord, dispose d’une influence certaine sur l’arène politique centrafricaine. Le président tchadien, Idriss Déby, aurait aidé la Séléka à prendre Bangui et fait pression pour qu’elle délaisse les rênes du pouvoir par la suite. Déby avait avant cela soutenu les rebelles de Bozizé, puis sa présidence, jusqu’à peu de temps avant sa chute[ix]. De plus, le président tchadien aurait, par la même occasion, utilisé le territoire centrafricain pour liquider des rebelles tchadien·ne·s qui s’y trouvaient, dont certain·e·s auraient même rejoint la Séléka. Le Tchad exploiterait également des réserves de pétrole dont une partie se trouve en territoire centrafricain. Puisque la France fournit une aide militaire importante au Tchad, sous le couvert d’une « aide au développement », il n’est pas étonnant de la trouver tirant les ficelles derrière les ingérences du gouvernement tchadien. Selon Antoine Roger Lokongo, journaliste congolais gradué de l’Université de Beijing, c’est la France qui aurait utilisé la Séléka pour se débarrasser de Bozizé, comme elle l’avait fait en Côte d’Ivoire en remplaçant Gbagbo par Ouattara. « Lorsque la situation a dégénéré et que la Séléka a échappé au contrôle de la France, l’opération Sangaris a voulu remédier à la situation. »[x] Ainsi, la France avait aussi soutenu Bozizé, avait laissé par la suite la Séléka prendre le pouvoir et s’est décidée à intervenir plus tard, après l’émergence des Anti-balaka.

 

Il va sans dire que la France a ses raisons de garder la mainmise sur la RCA. Les entreprises françaises Total et AREVA s’intéressent au pétrole centrafricain et aux réserves d’uranium, respectivement. Les interventions françaises visent à garder le contrôle sur les ressources naturelles du pays et servent de manière ponctuelle à effectuer des changements de gouvernement. La France avait été particulièrement frustrée de ses relations avec l’administration de Bozizé, qui avait donné le pétrole aux Chinois·es et l’uranium aux Sud-Africain·e·s. Le gouvernement français n’a alors pas hésité à laisser tomber le président qu’il avait mis au pouvoir. Nous avons discuté avec le Professeur Modeste Mbatalla, chargé de cours en développement international à l’Université du Québec en Outaouais, de la convergence des intérêts du Tchad et de ceux de la France. Il a confirmé l’existence de cette convergence et a précisé que le Tchad est intervenu récemment à de nombreuses reprises en RCA, entre autres pour déloger les rebelles et protéger le régime de N’Djaména. Il a ajouté que l’armée tchadienne est surtout musulmane, ce qui a eu deux conséquences : les Centrafricain·e·s voient ces interventions comme faisant partie d’une « invasion musulmane » et donne aussi, par la même occasion, cette idée aux musulman·e·s centrafricain·e·s, une minorité, qu’elles et ils peuvent aussi avoir « voix au chapitre », c’est-à-dire prendre aussi leur place au sein du pouvoir. Il ajoute que Michel Djotodia est un converti « pour les besoins de la cause », comme Bokassa l’avait été, pour une courte période de temps, afin de recevoir l’aide de Kadhafi. Le fait n’est pas anodin puisque la Séléka est composée de soldat·e·s soudanais·es, somalien·ne·s et tchadien·ne·s pour la plupart musulman·e·s.

 

Monsieur Mbatalla fait également le lien avec les récents mouvements hégémoniques au discours pseudo-islamique qui ont émergé dans le Sahel. « Il existe derrière tout cela un agenda qui n’a rien à voir avec la Séléka. Qui finance ? Beaucoup de gens pointent les pays du Golfe, dont le Qatar. » D’autres affirment que des leaders religieux formé·e·s à l’étranger amènent des idéologies djihadistes et changent la mentalité des musulman·e·s locales et locaux pour une idéologie plus hégémonique. Il va aussi plus loin dans l’analyse du « jeu trouble » de la France. Alors qu’elle maintient en permanence une présence en RCA, pourquoi n’a-t-elle rien fait  pour prévenir la prise de pouvoir par la Séléka ? Il affirme : « être là et ne rien faire, c’est aussi intervenir ».

 

Le pillage des ressources : l’extractivisme comme doctrine néocoloniale

En 2013, pendant que faisait rage le conflit, des entreprises chinoises, françaises et libanaises exploitaient les forêts du pays en payant les rebelles de la Séléka. En plus de recevoir ces versements des multinationales, le régime de la Séléka a profité de son court laps de temps au pouvoir pour piller le pays, vider les caisses de l’État, s’emparer des diamants, de l’or et de l’ivoire pour les vendre au Tchad et au Soudan. Le numéro trois du régime, Mohammed Moussa Dhaffane, avait été nommé ministre des Forêts. Il s’est approprié des zones forestières qui se situent au sud-ouest du pays, zone où se trouvent également l’or et les diamants. Durant sa présidence, Djotodia échangeait d’ailleurs du bois au régime d’Idriss Déby contre du pétrole. Plusieurs sociétés forestières comme l’Industrie forestière de Batalimo (IFB), la Société d’exploitation forestière centrafricaine (SEFCA), la société centrafricaine de déroulage (SCAD), la société centrafricaine forestière (SCAF), la société centrafricaine de développement (SCD) et Vicwood ont toutes été pillées par le groupe. Néanmoins, par la suite, la SEFCA, l’IFB et Vicwood ont fini par conclure des accords avec Dhaffane et par lui faire des versements afin de recevoir des « services de protection ». Selon un rapport de Global Witness, il est estimé que 3,4 millions d’euros auraient été versés au groupe armé[xi].

 

Après le départ de la Séléka au début de 2014, les Anti-balaka l’ont remplacée comme partenaire d’affaire des multinationales. Les membres de l’Union européenne, surtout la France et l’Agence française de développement (AFD), ont joué un rôle de facilitateur pour les entreprises forestières et le gouvernement actuel de la RCA est impuissant, que ce soit pour protéger ses ressources ou pour en taxer l’exploitation. Les gains effectués par les milices auprès des multinationales ont financé le conflit et, ultérieurement, la France, gendarme de l’Afrique qui a facilité ce commerce illégal, a elle-même envoyé des troupes pour stabiliser le pays et assurer la sécurité de ses entreprises. Cela n’est aucunement une rupture par rapport à l’histoire du pays depuis son indépendance au début des années 60. Les coups d’État qui ont eu lieu tout au long de l’histoire de la Centrafrique ont toujours, en ce qui a trait aux aspirant·e·s à la présidence du pays, eu pour objectif le contrôle des ressources et la capture de la rente, l’aide internationale et les revenus de l’exportation de matières premières, sans le moindre souci pour le bien-être de la population. Le modèle de développement proposé par les agences de développement occidentales ne profite qu’aux multinationales, aux cleptocraties et aux milices qui terrorisent la population de la RCA. Enfin, monsieur Mbatalla commente ces faits en disant que la vente de ressources à rabais au-delà des frontières ne suffit pas à lever une armée de milliers de personnes, d’où ses affirmations selon lesquelles la Séléka aurait reçu un financement d’ailleurs, potentiellement des pays du Golfe et dans le cadre d’une ligne d’action qui pourrait inclure les mouvements religieux émergents dans le Sahel.

 

Les conséquences de l’ingérence française et de l’extractivisme par les multinationales

Le pays est l’un des plus corrompus et des plus pauvres au monde, « pire qu’un État failli : [la République centrafricaine] est quasiment devenue un État fantôme, ayant perdu toute capacité institutionnelle », selon l’ICG[xii]. Les rebelles de la Séléka ont été « responsables de meurtres, d’assassinats, d’enlèvements, d’arrestations et détentions arbitraires, de mauvais traitements et de torture, de crimes sexuels, de recrutements forcés de mineurs », a expliqué la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH)[xiii]. Même si un accord de paix a été signé en 2015, le pays est encore divisé. La Séléka contrôle l’est du pays et les forces d’autodéfense anti-balaka contrôlent l’ouest. « Depuis, la menace sécuritaire reste permanente : fin 2014, le groupe d’expert·e·s de l’ONU a estimé que 2 000 ancien·ne·s combattant·e·s de la Séléka, à l’exclusion des éléments cantonnés à Bangui, et 1 500 milicien·ne·s associé·e·s au mouvement anti-balaka, continuaient d’être une menace permanente pour la paix, la sécurité et la stabilité du pays[xiv]. » Monsieur Mabtalla ajoute à cet égard : « C’est lorsque le mouvement créé à des fins géopolitiques s’autonomise que les problèmes commencent. » Il attire notre attention sur l’importance de l’économie politique. « On parle très peu des raisons pour lesquelles les choses en sont arrivées là. »

 

Même après le débarquement des troupes et la nomination de Catherine Samba-Panza, la minorité musulmane de Centrafrique fait toujours face à une violence organisée[xv] : elle subit les représailles des milices anti-balaka pour les exactions de la Séléka. Selon Abayomi Azikiwe, journaliste et éditeur du Pan-African News Wire, lorsque la Séléka est arrivée au pouvoir, l’armée française maintenait déjà une certaine présence. Après le départ de cette dernière, les milices chrétiennes s’en sont prises aux résident·e·s musulman·e·s, à leurs maisons, à leurs commerces et à leurs mosquées. Les troupes de la MINUSCA et l’armée française ont été accusées de faire peu pour protéger la population, sans compter les accusations d’exploitation sexuelle qui ont entaché leur réputation déjà peu reluisante auprès de la population centrafricaine. Cela nous donne une idée du respect et de l’estime de l’ancien colonisateur pour la population qu’il serait venu « protéger »[xvi].

CRÉDIT PHOTO: Photo Unit

[i]               Devon Douglas­ Bowers. (6 février 2015). Colonialism and Foreign Intervention: Coups, Conflict and Sectarian Violence in the Central African Republic. Récupéré sur Global Research : http://www.globalresearch.ca/colonialism­and­foreign­intervention­coups­conflict­and­sectarian­violence­in­the­central­african­republic/5429969

 

[ii]                     Ibid no 1

[iii]                   Ibid no 1

 

[iv]                    Ibid no 1

[v]                     Ibid no 1

[vi]                    Ibid no 1

 

[vii]            African News Agency (ANA). (15 avril 2017). Hundreds seek refuge in mosque as Christian militias massacre 30 in CAR. Récupéré sur The Citizen : http://citizen.co.za/news/news-africa/1514121/hundreds-seek-refuge-mosqu...

 

            CBS/AP. (21 juin 2017). 100 said killed as Christian militia, Muslim rebels clash. Récupéré sur CBS : http://www.cbsnews.com/news/central-african-republic-christian-anti-bala...

 

 

[viii]           Burkely Hermann. (10 janvier 2014). Humanitarian Warfare: “Stabilizing” Central Africa for the Multinationals. Récupéré sur Global Research : http://www.globalresearch.ca/stabilizing­central­africa­for­the­multinationals/5364423

 

[ix]             RFI. (25 mars 2013). Centrafrique : comment François Bozizé a perdu ses alliés. Récupéré sur RFI Afrique : http://www.rfi.fr/afrique/20130325-centrafrique-comment-francois-bozize-...

 

[x]              Antoine Roger Lokongo. (23 janvier 2014). French Complicity in the Crisis in Central African Republic. Récupéré sur Global Research : http://www.globalresearch.ca/french­complicity­in­the­crisis­in­central­african­republic/5366084

 

[xi]                   Global Witness. (juillet 2015). Bois de sang : Comment l’Europe a aidé à financer la guerre en République centrafricaine. Londres : Global Witness. Récupéré sur https://www.globalwitness.org/documents/18025/BOIS_DE_SANG_web.pdf

[xii]            International Crisis Group. (2007). République centrafricaine : anatomie d’un État fantôme. Bruxelles : International Crisis Group. Récupéré sur https://www.crisisgroup.org/fr/africa/central-africa/central-african-rep...

 

[xiii]           FIDH. (2013). République centrafricaine : un pays aux mains des criminels de guerre de la Seleka. Paris : Fédération internationale des droits de l’homme. Récupéré sur https://www.fidh.org/IMG/pdf/rapport_d_enque_te_rca-ld3.pdf

 

[xiv]           Ibid no 11Global Witness. (juillet 2015). Bois de sang: Comment l’Europe a aidé à financer la guerre en République centrafricaine. Londres : Global Witness. Récupéré sur https://www.globalwitness.org/documents/18025/BOIS_DE_SANG_web.pdf

 

[xv]            Essa, A., & Furcoi, S. (17 juin 2017). CAR: Church shelters Muslims fleeing Anti-balaka. Récupéré sur Al Jazeera English : http://www.aljazeera.com/news/2017/06/car-church-shelters-muslims-fleein...

 

 

            Reuters. (15 mai 2017). Christian militias kill up to 30 civilians as hundreds seek refuge inside a mosque. Récupéré sur The Telegraph : http://www.telegraph.co.uk/news/2017/05/15/central-african-republic-deat...

 

[xvi]           Abayomi Azikiwe. (9 juin 2014). Mass Protests Grow Against French­ backed Regime in the Central African Republic. Récupéré sur Global Research : http://www.globalresearch.ca/mass­protests­grow­against­french­backed­regime­in­the­central­african­republic/5386336

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